Je n'en fais qu'à ma tête.

Un jour, ma psy m'a dit...

Qu'importe, qu'importe. Quelle importance ? Je me fiche de ce qu'elle me dit. Je m'en fiche si ça va à l'encontre de ce que je veux. Je ne prendrais d'elle que ce qui me pousse à retrouver la volonté. La volonté de devenir forte, de devenir meilleure. La volonté de me relever et de tout écraser sur ma route. Le reste, je jette, je brûle et disperse les cendres sur mon passage.

Elle m'a dit : "vous devez manger tout ce que vous voulez, pour retrouver la confiance entre votre corps et votre tête. vous devez arrêter de vous priver, pour que votre corps ne veuille plus stocker à outrance par session de crises et se régule de lui-même."

MAIS JE NE PEUX PAS.

J'ai essayé, promis. Et résultat, +3kgs sur la balance. Trois putain de kilos revenu dans ma gueule, qui m'ont refait passer la barre des 80kgs alors que je commençais à peine à savourer le chiffre "7". C'est dégueulasse. Elle a dit que c'était normal, que je reprendrais du poids au départ, pour mieux le reperdre ensuite. Mais que je ne devais pas penser régime et que quand mon corps cesserait de perdre du poids, je devrais ensuite apprendre à m'assumer et à m'aimer ainsi.

C'est pas ça que je veux, putain. Elle a beau mieux savoir que moi, je ne veux plus l'écouter. Je veux faire comme il me plait. Je veux me plaire. Je veux me regarder dans le miroir et me trouver belle avec ces kilos en moins, je veux être libérée. Je veux danser, être ivre, oublier, vivre. Je veux sourire, sincèrement, je veux pouvoir porter ce qui me plait, pouvoir enfin exhiber le style qui me plait. Et non pas enfiler les rares vêtements qui me vont et tant pis s'ils ne me correspondent pas. Je ne veux plus me cacher, être éteinte.

Je veux briller.
Être heureuse.

Je vous embrasse,
Misery.